Avec le retour du printemps, le ministre de l’Éducation nationale ouvre un oeil. Mais n’est ce pas déjà trop tard pour appliquer l’interdiction des portables dès la rentrée ? J’ai besoin de votre réponse à notre sondage en fin de message pour mieux évaluer la situation locale.
5 mois. Il aura fallu 5 mois à Jean-Michel Blanquer pour apporter des précisions officielles sur l’interdiction du téléphone portable dans les établissements scolaires.
L’hiver aura paru bien long pour de si maigres résultats.
Bruno Questel, député LREM de la 4ème circonscription de l’Eure avec qui nous avions pris contact à l’automne, avait interpellé par écrit notre Ministre.
C’était en novembre 2017, et la question portait sur le calendrier et les modalités de mise en place [1]. Le ministre a fini par répondre le 10 avril dernier. Et encore, à moitié.
Rien n’a encore changé
Rappelez-vous…
L’interdiction du téléphone portable dans l’enceinte des écoles et des collèges était l’une des promesses de campagne du candidat Macron, annoncée en mars 2017 [2]. Force est de constater que le Président de la République prend son temps.
Presque de quoi faire l’aller-retour pour Mars ! Est-il sur orbite, ou conscient des problèmes que cela pose au quotidien pour les familles ?
Plus d’un an après, des millions d’élèves ne sont toujours pas protégés des dangers des écrans connectés. D’ailleurs il n’existe aucun chiffre officiel pour mesurer l’ampleur du problème. Je compte sur votre participation au sondage à la fin de ce message pour y remédier !
Une loi, mais quand ?
Le ministre de l’Éducation nationale reste dans le vague quant à la publication d’un article législatif sur le sujet.
Le texte sera examiné « au cours des prochaines semaines », selon ses propos [3] qui datent déjà de… 6 semaines !
Il me rappelle mes enfants quand je demande à l’un d’eux de venir mettre le couvert et qu’il me répond « Ouuuuiiii Papa, j’aaaarrive ». 10 min après, toujours personne.
Le problème c’est que le temps file à toute allure et risque de manquer.
On attaque déjà le 3ème trimestre scolaire dont le calendrier est une passoire. Vacances de printemps, jours fériés et ponts en mai, examens nationaux en juin et déjà les grandes vacances débarquent !
Comment compte-il mettre en place un tel dispositif pour la rentrée 2018 ? D’autant qu’il n’y a pas que ce sujet sur la table : il réforme à tour de bras.
Le ministre n’a pas prévu d’imposer de solution unique à l’échelle nationale. Mais il faut du temps pour bien expliquer les options. Du temps aussi pour que chaque établissement s’organise localement.
Des modalités floues
Si le ministre confirme l’objectif de septembre 2018, il laisse planer le doute sur les dispositions pratiques [3] :
“ Cette interdiction pourra se réaliser de différentes façons :
de la plus souple à la plus dure. »
Une vraie réponse de normand.
Interdiction totale de venir avec son portable ? Casiers individuels ou collectifs ?
La première option est très contraignante et nos enfants ne pourront pas être joints en cas d’urgence ou pendant leurs trajets. Et puis, bonjour l’ambiance “prison” s’ils mettent des portiques détecteurs de métaux à l’entrée. Quant aux casiers, c’est irréalisable avec des délais aussi courts ! Chers à poser, à entretenir.
Et qu’on ne vienne pas me parler d’une boîte à portables pour chaque classe. 32 ados qui se battent après chaque cours pour récupérer leur précieux, dont plusieurs ont le même modèle, vous imaginez la scène ?
La petite nouveauté du ministre [3] est d’obliger l’élève “à enfermer le téléphone, par exemple dans un petit sac spécifique dans son cartable. »
Je me méfie un peu du concept de “petit sac spécifique”. Pourquoi pas, si ça peut aider, mais il ne faudrait pas que cela coûte cher aux parents ou à la collectivité.
Pourquoi se compliquer la vie ?
Nous avons poussé fort sur l’approche responsabilisante des #PortablesInvisibles. Les portables sont éteints et rangés au fond du sac. S’ils sont vus ou entendus, ils sont confisqués. Des établissements pionniers le font déjà.
Je peux en témoigner : pour le collège de mes enfants, ça fonctionne parfaitement depuis septembre dernier et ça n’a rien coûté.
Pas besoin de casiers ni de “petits sacs spécifiques”.
Qu’en est-il chez vous ?
Pour mieux connaître la réalité du terrain et poursuivre la mobilisation, j’ai absolument besoin de votre participation.
Répondez simplement à la question en cliquant sur un seul bouton.
Téléphones portables à l’école et au collège…
vos enfants ou petits-enfants sont-ils :
En France, il y a 50 000 écoles et 7 000 collèges. Nous sommes déjà plus de 40 000 membres actifs, parents et grands-parents. Donc si chacun joue le jeu, nous aurons une vision claire de la situation.
Nous pourrons remonter l’information au ministère de l’Éducation nationale afin qu’il prenne toute la mesure du défi local et accélère le rythme de la mise en oeuvre !
Bien à vous,
Pierre Garnier
PS : Partagez massivement ce sondage autour de vous afin que les résultats soient parlants ! Plus il y aura de réponses, plus nos actions auront du poids.
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